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mercredi 18 mars 2015 a eu lieu notre deuxième sortie communautaire sur Ouidah.
La ville de Ouidah occupe une grande place dans l’histoire de l’évangélisation
au Bénin. En ce sens, cette sortie communautaire n’entre pas seulement dans le
cadre de la découverte de l’historicité du territoire des « Xwéda ».
Elle vise essentiellement à aider les étudiants en Année Spirituelle Internationale
à découvrir les véritables marques des travaux des figures de proue de la
mission au Bénin. Lesquels travaux ont été à la base de l’expansion du
christianisme dans cette nation.
En effet, les premiers missionnaires,
en nombre insuffisant, se sont engagés avec ténacité à travailler
à la conversion des dahoméens et à construire les églises. L’une de ces églises
construites dans la ville de Ouidah est la Basilique Immaculée Conception vers
laquelle nous nous sommes dirigés à notre arrivée. Cette Basilique fut construite
en 1902 par Monseigneur François Steinmetz. Elle nous a beaucoup émerveillés
par sa beauté et par sa présentation architecturale. Après un moment de
recueillement, nous avons visité les tombes de Mgr François Steinmetz et Mgr
Louis Dartois qui s’y trouvent. Ces grands personnages ont œuvré, grâce à leur
élan missionnaire, à l’explosion du christianisme au Bénin.
Au sujet de l’activité
missionnaire des premiers prêtres, le père Borghero et ses compagnons, les témoignages
reçus nous ont beaucoup édifiés. Assurément,
si de nos jours, la question de la mission est au cœur des débats pastoraux au Benin,
c’est parce que ces pionniers de la mission s’étaient consacrés « corps et
âme » à la promotion du royaume de Dieu, en étant pauvres, courageux,
désintéressés, pacifiques, et surtout confiants à Dieu. Ils ont été de véritables
« missionnaires du fond de leur cœur » comme le souhaite Mgr de
Brésillac. Leur pédagogie a valu la propagation de l’Evangile au Bénin. A cet
effet, les divers tableaux et de gravures exposés dans la maison du tourisme de
la ville, que nous avons visité, expriment non seulement les différentes étapes
de l’histoire de Ouidah, mais aussi ils témoignent des fatigues, des douleurs,
des peines, etc., avec lesquelles nos premiers hérauts se sont appliqués dans
la mission au Bénin. Selon les explications reçues, Ouidah est une ville à
vocation multiples. Elle est surtout connue par son caractère de pluralisme religieux
et par ses marques indélébiles de l’esclavage qui s’y était pratiqué. Il est évident
que c’est dans un contexte d’intempéries et de vicissitudes que ces valeureux
missionnaires ont vécu tout en gardant la joie d’apôtre.
En outre, en quittant la
maison du tourisme, nous nous sommes dirigés vers la route de l’esclave. Cette route part de la place des enchères à la porte du non retour,
sans oublier la place de l’arbre de
l’oubli, la cage de zomaï (lieu de parcages des esclaves), la fosse commune de Zoungbodji et l’arbre du
retour. La porte du non retour était
une porte large située au bord de la plage par laquelle passaient les esclaves
pour leur embarquement. En y traversant, ils faisaient leur adieu. De la porte du non retour, nous nous sommes
promenés le long de la plage pour sortir par la porte du salut. Celle-ci est construite sur le lieu où ont débarqué
les premiers missionnaires, les pères Borghero et Fernandez, le 18 avril 1861.
De plus, après la visite de la porte du salut, nous nous sommes rendus au musée d’histoire. Etabli
dans l’ancien fort portugais, ce musée contient des collections se rapportant
essentiellement sur le commerce d’esclaves, des décorations marquant les
traditions, les cultures et les insignes des royaumes du Dahomey (Bénin). C’est
dans cet ancien fort transformé en musée que se trouve la première chapelle du
Dahomey, où célébraient les premiers missionnaires, en l’occurrence, les pères Borghero
et Fernandez.
De là, nous sommes allés à la pouponnière de la congrégation
des sœurs Notre Dame des Apôtres. Avec quelques travailleurs de cette maison, nous
avons participé à la célébration de l’Eucharistie. Nous avons par la suite déjeuné
et visité les différentes structures de ce centre avant de prendre la direction
du Grand Séminaire Saint Gall, où nous avons visité la chapelle du Séminaire à
l’intérieur de laquelle se trouvent les tombes de Mgr Louis Parisot et du Cardinal
Bernardin Gantin.
En définitive, les diverses découvertes
effectuées au cours de cette sortie communautaire, sont pour nous des
indices de formation et d’informations. Faire un retour aux sources des
premiers missionnaires est capital et plein de sens pour nous, futures missionnaires.
Il nous permet d’une part de purifier et de sanctifier nos motivations intérieures
et d’autre part, de retrouver la fraîcheur de la première activité
missionnaire. Les différentes étapes de cette sortie nous inspirent les
éléments essentiels de la mission SMA : le service des pauvres, la
première évangélisation ou l’évangélisation des plus abandonnés, l’esprit de
sacrifice, etc. Cette visite nous a permis d’imaginer la conviction avec
laquelle les premiers missionnaires ont communiqué la foi et la maturité de
leur adhésion au Christ.
Par
THIA François
(DFGG, Côte d’Ivoire)
(DFGG, Côte d’Ivoire)
Etudiant en
ASI, Calavi.
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