Wednesday, April 29, 2015

SORTIE COMMUNAUTAIRE A OUIDAH : SUR LES PAS DE NOS AINES.




C
e mercredi 18 mars 2015 a eu lieu notre deuxième sortie communautaire sur Ouidah. La ville de Ouidah occupe une grande place dans l’histoire de l’évangélisation au Bénin. En ce sens, cette sortie communautaire n’entre pas seulement dans le cadre de la découverte de l’historicité du territoire des « Xwéda ». Elle vise essentiellement à aider les étudiants en Année Spirituelle Internationale à découvrir les véritables marques des travaux des figures de proue de la mission au Bénin. Lesquels travaux ont été à la base de l’expansion du christianisme dans cette nation.

         En effet, les premiers missionnaires, en nombre insuffisant, se sont engagés avec ténacité à travailler à la conversion des dahoméens et à construire les églises. L’une de ces églises construites dans la ville de Ouidah est la Basilique Immaculée Conception vers laquelle nous nous sommes dirigés à notre arrivée. Cette Basilique fut construite en 1902 par Monseigneur François Steinmetz. Elle nous a beaucoup émerveillés par sa beauté et par sa présentation architecturale. Après un moment de recueillement, nous avons visité les tombes de Mgr François Steinmetz et Mgr Louis Dartois qui s’y trouvent. Ces grands personnages ont œuvré, grâce à leur élan missionnaire, à l’explosion du christianisme au Bénin.
Au sujet de l’activité missionnaire des premiers prêtres, le père Borghero et ses compagnons, les témoignages reçus nous ont  beaucoup édifiés. Assurément, si de nos jours, la question de la mission est au cœur des débats pastoraux au Benin, c’est parce que ces pionniers de la mission s’étaient consacrés « corps et âme » à la promotion du royaume de Dieu, en étant pauvres, courageux, désintéressés, pacifiques, et surtout confiants à Dieu. Ils ont été de véritables « missionnaires du fond de leur cœur » comme le souhaite Mgr de Brésillac. Leur pédagogie a valu la propagation de l’Evangile au Bénin. A cet effet, les divers tableaux et de gravures exposés dans la maison du tourisme de la ville, que nous avons visité, expriment non seulement les différentes étapes de l’histoire de Ouidah, mais aussi ils témoignent des fatigues, des douleurs, des peines, etc., avec lesquelles nos premiers hérauts se sont appliqués dans la mission au Bénin. Selon les explications reçues, Ouidah est une ville à vocation multiples. Elle est surtout connue par son caractère de pluralisme religieux et par ses marques indélébiles de l’esclavage qui s’y était pratiqué. Il est évident que c’est dans un contexte d’intempéries et de vicissitudes que ces valeureux missionnaires ont vécu tout en gardant la joie d’apôtre.
En outre, en quittant la maison du tourisme, nous nous sommes dirigés vers la  route de l’esclave. Cette route part de la place des enchères à la porte du non retour, sans oublier la place de l’arbre de l’oubli, la cage de zomaï (lieu de parcages des esclaves), la fosse commune de Zoungbodji et l’arbre du retour. La porte du non retour était une porte large située au bord de la plage par laquelle passaient les esclaves pour leur embarquement. En y traversant, ils faisaient leur adieu. De la porte du non retour, nous nous sommes promenés le long de la plage pour sortir par la porte du salut. Celle-ci est construite sur le lieu où ont débarqué les premiers missionnaires, les pères Borghero et Fernandez, le 18 avril 1861.
De plus, après la visite de la porte du salut, nous nous sommes rendus au musée d’histoire. Etabli dans l’ancien fort portugais, ce musée contient des collections se rapportant essentiellement sur le commerce d’esclaves, des décorations marquant les traditions, les cultures et les insignes des royaumes du Dahomey (Bénin). C’est dans cet ancien fort transformé en musée que se trouve la première chapelle du Dahomey, où célébraient les premiers missionnaires, en l’occurrence, les pères Borghero et Fernandez.

De là, nous sommes allés à la pouponnière de la congrégation des sœurs Notre Dame des Apôtres. Avec quelques travailleurs de cette maison, nous avons participé à la célébration de l’Eucharistie. Nous avons par la suite déjeuné et visité les différentes structures de ce centre avant de prendre la direction du Grand Séminaire Saint Gall, où nous avons visité la chapelle du Séminaire à l’intérieur de laquelle se trouvent les tombes de Mgr Louis Parisot et du Cardinal Bernardin Gantin.

        En définitive, les diverses découvertes effectuées au cours de cette sortie communautaire, sont pour nous des indices de formation et d’informations. Faire un retour aux sources des premiers missionnaires est capital et plein de sens pour nous, futures missionnaires. Il nous permet d’une part de purifier et de sanctifier nos motivations intérieures et d’autre part, de retrouver la fraîcheur de la première activité missionnaire. Les différentes étapes de cette sortie nous inspirent les éléments essentiels de la mission SMA : le service des pauvres, la première évangélisation ou l’évangélisation des plus abandonnés, l’esprit de sacrifice, etc. Cette visite nous a permis d’imaginer la conviction avec laquelle les premiers missionnaires ont communiqué la foi et la maturité de leur adhésion au Christ.

Par THIA François  
(DFGG, Côte d’Ivoire)
Etudiant en ASI, Calavi.

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